Ajoutez a l'image: une forte odeur de poisson pourri, des detritus sur la plage, 50 tamils en train de mater toutes les filles qui osent se deshabiller, des courants traitres. Voila la plage a Auroville ou: comment on peut tromper les gens avec des photos.
Test pour comprendre a quelle terre on a affaire: argileuse, sableuse? pleine d'hummus? silicieuse, silentieuse ou delicieuse?
Le mix du gateau terreux: 400 l de terre, 200l de sable et un sac de ciment.
La presse manuelle Auram 2000. de quoi faire 1000 blocs par jour. Nous on aura reussi a en faire 100.
On comprend pourquoi.
test de compression.
les briques sont pretes a secher. On les arrosera encore d'eau ( un mois) puis elles secheront 2 mois avant de pouvoir etre utilisee sur le site.
Un pan de mur en terre stabilisee compressee realise ce matin.
Sur notre voute avant qu'elle ne s'ecroule.
une autre technique de construction en terre: la maison en terre crue auquelle on met le feu pour la faire cuire. Pyromanes, a vos allumettes.
Beau resultat, mais niveau energetique c'est pas si ecolo que ca, alors l'architecte ( qui est aussi potier) a arrete ce type d'experimentations..
Et apres ce week end:
BYE BYE AUROVILLE
On s'en va, on fuit les tropiques et tous ceux qui ont partage avec nous ces dernieres trois semaines a Auroville. Ca reste intense, puisqu'on finit notre etude funiculaire commencee il y a deux semaines entre deux tassages de mur en "rammed earth", l'envoie d'un gros colis (l'aventure), les visites en mobilette entre deux camions une vache et un cobra, un rhume (Adrien), 40 attaques de moustiques fous (Manon), des litres de banana lhassi pour s'en remettre et un demenagement de notre chere guest house a la maison de Christina. Ca va faire du bien a notre budget. Auroville c'est un vacuum pour potefeuilles.
Direction les montagnes, pres de Dharamsala pour voir et aider Dhruv, un ami a nous qui construit en terre dans l'Himalaya. Passage oblige par Dehli pour faire nos visas Kazakhs ( que nous n'avons pas pu recuperer a Istanbul) et Russes si possible. On prepare la suite du voyage et c'est assez cocasse. Entre les chinois qui parait-il vont nous annuler notre visa a la frontiere Tibetaine ( visas qu'on a quand meme paye 60 euros apres 3 jours d'attente et 5 allers retours en velo a Vienne avant de partir), puis nous demander d'en refaire un autre pour continuer vers Pekin, logique. Et les Russes dont on ne sait toujours pas comment obtenir un visa de transit en Inde (une compagnie de voyage parisienne nous a suggere de leur envoyer nos passeports ainsi que nos cartes visas et nos numeros pour qu'ils nous les fassent. Haha. La bonne blague).
Adrien veut visiter le Rajasthan et la Bengladesh, moi je vais faire un stage de meditation Vipassana du 16 au 26 juillet a Leh au Laddakh. Alors on av faire deux voyages en un, chaqu'un avec un carnet de voyage, rendez-vous a Varanassi pour partir a Kathmandu ensuite. Enfin ca c'est la theorie, pour la pratique on va voir.
Ainsi, vous voilà déjà repartis : le temps passe si vite. Mais après l'Inde, par quelle voie ? L'Asie centrale ou le Transibérien puisque vous semblez demander des visas pour les deux ? Si vous passez par la Chine, attention à la traversée du Xinjiang turcophone où les émeutes de ce we ont fait 130 morts... Bon vent !
merci pour les explications techniques, voilà ma curiosité assouvie. quelle température avez-vous ?
Kyra et moi nous nous sommes bien marrées en lisant les commentaires des photos. Et bien sûr nous vous souhaitons bon voyage, et bon courage pour surmonter tous ces obstacles - sur ce nous allons boire un thé à la menthe et manger quelques tuiles aux amandes sous la tente mauritanienne -pour vous faire envie, bien sûr bises kyra almut